Savoir-faire
Prochain arrêt: Dorfstrasse 21, Schlatt-Haslen
La Suisse possède le réseau public de bus et de trains le plus dense au monde. CarPostal le rend encore plus accessible: PubliCar emmène les voyageurs même là où il n’existe pas d’arrêts officiels. En Appenzell, depuis l’été dernier, le bus sur appel se réserve via une application que nous avons testée.
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Ce jour-là, un temps splendide nous attend à la Dorfstrasse 21, à Schlatt-Haslen. Notre ami Google nous a appris que l’administration communale se trouve là, en plein cœur des magnifiques Préalpes appenzelloises. Le ciel d’un bleu profond fait de notre expérience une journée de fête. Notre mission: nous rendre depuis Appenzell à la Dorfstrasse 21, à Haslen, sans devoir marcher. Le lieu n’est desservi par aucun transport de ligne, train ou car postal, du moins le week-end. Mais, depuis deux ans, on peut commander un PubliCar, le bus sur appel de CarPostal, via une application. C’est ce que nous faisons.
Installer l’application
A l’ombre du bâtiment rouge et blanc de la gare, nous installons l’application. Après quelques clics et un téléchargement rapide, un message de bienvenue nous accueille. À peine avons-nous donné notre numéro de téléphone et reçu un SMS de confirmation que l’on nous donne la marche à suivre:
- Sélectionnez votre heure de départ ou d’arrivée et indiquez le lieu de départ et la destination.
- Nous recherchons un PubliCar pour vous.
- Vous réservez. Nous venons vous chercher. Facile!
Où est le PubliCar?
Nous déambulons dans le centre d’Appenzell en admirant les façades richement décorées. Une fois arrivés à la Landsgemeindeplatz, nous indiquons celle-ci comme point de départ dans l’application. Notre destination: Dorfstrasse 21, Schlatt-Haslen. Après un rapide calcul, l’application nous indique l’heure d’arrivée du bus. Il nous reste 37 minutes, le temps de prendre un café sur la terrasse d’un restaurant non loin de là. Cinq minutes avant le départ, nous parcourons la place du regard, en nous demandant d’où arrivera le bus. Mais voilà que le véhicule jaune surgit entre les rangées de maisons. Le bus de treize places s’arrête directement devant nous. Après nous avoir adressé un salut cordial, Bruno Walser, le conducteur, ne s’attarde pas; rodé, il manœuvre son bus d’un carrefour à l’autre avant de prendre une route étroite qui monte dans les collines.
L’application détermine l’itinéraire
PubliCar n’a rien à voir avec les courses classiques des cars postaux. Pendant le trajet, l’application peut ajouter de nouvelles adresses de prise en charge ou de destination, modifiant par là même l’itinéraire. Bruno nous explique que, de ce fait, l’horaire peut parfois être serré: «Une chose est sûre: l’application nous guide, nous les locaux, mais nous nous appuyons aussi sur notre connaissance des lieux». Lui, qui exploite depuis longtemps une ferme à Gais, dans la région, connaît chaque colline comme sa poche.
PubliCar pour toutes et tous
Le service PubliCar est commandé par des personnes de tout âge. Environ 40% d’entre elles réservent via l’application, les autres par téléphone. «La passagère la plus âgée a 99 ans», précise Bruno, «elle prend le PubliCar pour se rendre à sa séance de physiothérapie.» Bruno connaît toutes les routes, mais aussi sa clientèle. Mon regard est attiré par une maison d’un jaune étincelant dans les collines. Il nous explique qu’elle est typique des RhodesIntérieures.
Nous débouchons dans la Dorfstrasse, à Haslen, et passons devant l’accueillant restaurant «Krone». Puis le bus s’arrête. «Dorfstrasse 21, nous y voilà», indique le conducteur. Cela dit, l’administration communale ne se trouve pas à ce numéro, mais au 36. Google s’est trompé et l’application a presque trop bien suivi.
Précis comme une montre suisse
Puisque nous sommes ses seuls voyageurs, Bruno nous ramène à la Landsgemeindeplatz, à Appenzell. À destination, nous nous empressons de saluer Bruno et de descendre pour le laisser repartir. Le PubliCar est très demandé. Conclusion de notre test? L’application PubliCar fonctionne parfaitement!
